Leclerc est le patriarche de la plus ancienne famille Leclerc de la Nouvelle-France. Originaire de Braye-sous-Faye d'Angers, Anjou France, Florent signe un contrat de mariage le 24 janvier 1658 puis épouse à Trois-Rivières le 4 février 1658 Marie Gendre, âgée d’environ 38 ans, veuve de Jean-Baptiste Bourgery et mère de quatre enfants. Tout le gratin de Trois-Rivières assiste à leur mariage. Il était arrivé au pays au plus tard durant la saison de navigation de 1657, elle 1652.
Florent et Marie eurent trois enfants avant que Florent ne décède en janvier 1664, à l’âge de 44 ans. Sa descendance Leclerc provient de son garçon Jean dit Cap-Breton. Florent était fermier et, comme tous les cultivateurs des environs, venait se réfugier la nuit dans le fort de Trois-Rivières. Ils demeuraient au 931 de la rue Saint-Pierre.
Il nous faut parler d’un fils de l’ancêtre: Joseph-Florent Leclerc. Le grand vicaire Charles-Olivier Caron disait que la voix de celui-ci avait une portée telle qu’elle franchissait le fleuve d’un seul élan pour aller percuter les tympans des agriculteurs de la rive sud. L’historien Sulte confirme l’histoire de ce ténor maître chantre dont la voix franchissait deux milles au moins.
Si la réputation des Leclerc à voix puissante est légendaire, les descendants de Florent se sont aussi illustrés dès le XVIII siècle comme maîtres canonniers, arpenteurs, marguilliers, et capitaines de milice. Ces fonctions peuvent sembler aujourd’hui tout à fait normales et habituelles, mais à cette époque elles étaient confiées à l’élite.
Au décès de Florent , Marie Gendre demeure seule avec les sept enfants. Puis presque 2 ans plus tard soit le 12 novembre 1665,elle signe un contrat de mariage avec Nicolas Masson dit Champagne qui décède peu de temps par la suite. Le 21 février 1667, elle épouse François Michelot qui décède lui aussi sans laisser de descendance puis elle convole en cinquième noce avec Jean Lamarche. Le couple n’aura pas d’enfant mais éleva les sept enfants issus des unions précédentes. Elle décède à Trois-Rivières le 2 janvier 1699 à l’âge de 80 ans.
Les descendants de cet ancêtre sont aussi identifiés par le patronyme Clair, Clerc, Fleurant, Florent, et Blondin. Bien que cette lignée soit nombreuse nous avons seulement un représentant parmi l’Association soit René Blondin (#235). Il va sans dire que l’auteur apprécierait énormément garnir l’arbre généalogique d’autres membres de cette belle famille.
Le texte a été écrit par Gilles P. Leclaire