Né en Bretagne vers 1721, fils de Jacques Leclerc et de Marie Bezard de Taden, diocèse de Saint-Malo en Bretagne, il contracte mariage devant le notaire Barolet, le 30 août 1747, avec élisabeth Sévigny, fille mineure (19 ans) de Charles de Sévigny dit Lafleur, navigateur et de Thérèse Moran. Il l'épouse à Québec le 4 septembre 1747. De leur union naissent cinq enfants dont quatre survivront.
Il arrive au pays le 29 août 1741 avec le navire transportant le sixième évêque de Québec, Mgr. Henri-Marie Dubreil de Pontbriand accompagné de son personnel clérical, tous également Bretons. Il occupe le poste de maître d'hôtel au palais épiscopal. La rédaction de son contrat de mariage a lieu dans une salle du palais épiscopal en présence de son patron Mgr. de Pontbriand, du chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Québec, Mgr. de Villangevin et de quelques notables de Québec venus lui prodiguer les conseils appropriés. Sa promise est également accompagnée de son père et de quelques membres de la famille comme conseillers. Julien se montre particulièrement généreux en accordant un douaire de mille livres tournois à sa future épouse. Une telle somme démontre qu'il possède une certaine aisance monétaire.
Le mariage se célèbre le 4 septembre 1747 dans la chapelle du palais épiscopal par nul autre que Mgr. de Pontbriand. L'acte de mariage est rédigé par Jacreau, prêtre, directeur du Séminaire et curé de Québec. On estime son âge à 26 ans environ lors de son mariage. On ne connaît pas la date approximative où il quitte son emploi de maître d'hôtel, mais on sait qu'il deviendra marchand dont la spécialité sera dans le domaine de l'importation d'habits.
On ignore la cause de son décès survenu le 30 juin 1756. Le curé F.X. Récher rédige l'acte d'inhumation le 1er juillet, spécifiant que le sieur Julien Leclerc est décédé muni des sacrements et âgé d'environ 35 ans. Son épouse est alors enceinte de leur dernier enfant Marie-Louise qui naît le 8 juillet. Deux fils, auront vu le jour auparavant, soit Louis-Julien et Jean-Baptiste qui assureront une descendance nombreuse, concentrée dans la région de Montmagny-L'Islet-St-Jean-Port-Joli dans le cas de Jean-Baptiste et plus à l'est dans Kamouraska et au Madawaska (Nouveau-Brunswick et Maine) pour celle issue de Louis-Julien.
Sa veuve, élisabeth Sévigny épousera en secondes noces à Québec, le 21 septembre 1761, Thomas Caret également veuf ayant aussi quatre enfants. Aucun descendant ne naîtra de cette union. Elle décèdera le 23 mai 1801 à l'âge de 73 ans.
Pour les descendants de l'ancêtre Julien, il faut souligner que des membres de cette famille se sont illustrés au Québec dans le domaine industriel, c'est-à-dire la famille Nilus Leclerc de L'Isletville. Spécialisée dans les métiers à tisser qui ont été distribués sur les cinq continents ainsi que dans l'ameublement d'églises partout au Canada, l'entreprise familiale créée en 1906 par Léonius dit Nilus Leclerc a été dirigée par la suite et jusqu'en 1986 par son fils Robert, membre #068 de notre association, puis vendue à la famille Brassard en 1995. Robert a même été, durant quelques années, président de la première association des familles Leclerc dans les années 1960.
Le texte a été écrit par Christian Leclerc # 009, Maurice Leclerc # 055, révision.