Jean Leclerc, avec son épouse Marie Blanquet et leur fils Pierre, quitte Dieppe, en Normandie, France, à la saison de navigation de 1659, pour venir tenter leur chance en Nouvelle-France. Le père de Marie, Adrien Blanquet est déjà au pays depuis 1658, il est fermier du seigneur de l'arrière-fief de Beaulieu à l’Ile-d’Orléans (Sainte-Pétronile). De plus ce veuf s’est fait attribuer d’autres concessions de terre et il a un urgent besoin de quelqu’un pour partager les travaux. Tout indique que Jean s’installa avec sa famille, chez le beau-père.
C’est le 10 août 1662, que Jean reçoit officiellement une première concession de terre dans l’arrière arrière fief de La Chevalerie, (Saint-Pierre), fief voisin de Beaulieu. Contrairement aux autres concessionnaires du même jour, Jean reçoit quatre arpents de front au lieu de deux arpents. La profondeur de cette concession va jusqu’à la ligne imaginaire qui sépare l’île en deux sur la largeur, soit 33 arpents de profond, pour une superficie de 132 arpents.
Le 18 août 1678, l’aveu et dénombrement du seigneur de La Chevalerie indiquent que Jean Leclerc, sur les lots 61, 62, et 63, possède huit arpents de front. On ne lui a pas fait de cadeau. L’échange de terre avec Jacques Bernier dit Jean de Paris, son voisin en fait foi. Jean Leclerc s’engage à bûcher dix arpents de terre sur la terre de Bernier, au Cap-Saint-Ignace, l’autre côté du fleuve. Et avec le bois construire sur le bord d'un ruisseau du Cap, une maison de vingt-cinq pieds de long et aussi une grange de quarante pieds de long. C’est au-delà de tout entendement. Comment a-t-il pu s'acquitter de cette tâche, tout en s’acquittant des travaux sur ces terres et de celles prises en fermage?
Les documents de l’époque indiquent un appétit insatiable pour la terre. Sans doute dans l’intention d’installer ses quatre fils, Pierre, Adrien, Jean-Charles et Martin. Les historiens mentionnent qu’à un certain moment, il était avec Gabriel Gosselin, les plus grands propriétaires terriens de l’Île d’Orléans.
Le 25 février 1680, devant le notaire Paul Vachon, lors du contrat de mariage de sa fille Anne, avec Jacques Bouffard, il est déclaré que Jean LeClerc est maître bottier et"à présent absent en France". Il n’est jamais revenu.
Au recensement de 1681, Marie Blanquet est déclaré veuve. Elle avait alors 50 ans. Elle fut mère de dix enfants, trois décédés en enfance, trois filles qui épousèrent des pionniers, Un garçon Martin, qui décéda à l’âge de 29 ans, et qui fut inhumé dans l’église de Saint-Pierre, pour honorer ses bienfaits à la paroisse. Ses trois autres fils déjà nommés perpétuèrent le patronyme de Leclerc à travers les âges et le monde. Cette lignée Leclerc étant de loin la plus nombreuse.
Marie Blanquet survécue vingt-neuf ans à l’ancêtre Jean Leclerc. À sa sépulture on l’a dit âgée de 86 ans alors qu’elle n’avait que de 78 ans. Elle est inhumée le 11 septembre 1709 dans l’église de Saint-Pierre, comme son fils Martin, le 8 mars 1703. Elle est enterrée du côté de l’évangile, tout en bas contre le bénitier. Le 12 octobre 1718, ses restes ainsi que ceux de son fils furent transférés dans la nouvelle église de Saint-Pierre. L’historien Pierre-Georges Roy, raconte "qu’elle fut une femme d’affaire avertie et une chrétienne exemplaire avec des qualités de coeur ou s’enracinent les grandes âmes ".
L’auteur, Gilles P. (#037), descendant de ces ancêtres, a du réduire son exposé de 56 pages, à 1 page et ne peut faire mieux. Pour de plus amples informations veuillez le contacter. Vous devinez que c’est son sujet favori. À ce jour, de cet ancêtre, nous avons de nombreux membres qui descendent de ses fils, de Pierre (144), Adrien (127) et de Jean-Charles (20) pour un grand total de 291 membres qui doivent la vie à Jean Leclerc et Marie Blanquet. Nous les saluons tous.
Le texte a été écrit par Gilles P. Leclaire