Je me suis éveillé à la généalogie il y a de cela une cinquantaine d’années, alors que j’habitais encore en France où je suis né en 1940.
J’ai commencé à faire des recherches sur ma famille maternelle, les Battellier originaires du Beauvaisis (Oise). J’ai ainsi remonté 11 générations, surtout grâce à l’aide du président de la Société académique de l’Oise. Les recherches étaient relativement faciles car cette famille Battellier habitait le même village, mon village natal, depuis 1683 (une heure de voiture au nord-ouest de Paris). Dans cette famille, nous avons surtout été au service des grands seigneurs locaux: la Maison «des Courtils», comtes de Merlemont (château de Merlemont); des marquis de Gaudechart (château de Bailleul) ; et la Famille de Lagrenée (château de Frocourt). On remarque aussi de nombreux «notables» qui se dévouèrent au service public: des maires, des conseillers municipaux, etc., et des alliances avec deux ou trois (peut-être même quatre) députés et un ministre de la République française, et sans doute le député révolutionnaire Jacques Isoré qui a voté la mort du roi Louis XVI sans sursis à son exécution (J’en suis navré!). Aussi, un miraculée, en 1835, à Notre-Dame-de-Liesse (Aisne). Deux Battellier épousèrent au XVIIIe siècle des Lardenois dont la famille donna, à partir de 1852, de grands industriels, à Hermes (Oise). Une demoiselle Battellier est représentée dans le tableau L’Église de Marissel, par Jean-Baptiste Corot, au Musée du Louvre, à Paris.
J’ai ensuite poursuivi des recherches sur mes ancêtres paternels, les Leclère originaires de Bresles, dans le Clermontois (Oise). Le travail fut plus laborieux et je n’ai relevé que 8 générations. Mon départ pour la Nouvelle-France, en 1963, me fit interrompre mes explorations dans les archives. J’ai cependant continué à faire, sporadiquement, des recherches à Montréal en faisant venir des microfilms des archives des Mormons. Avant la Révolution de 1789, mon patronyme s’écrivait tel que je l’écris actuellement: «le Clère», alors porté par Louis le Clère, au XVIIe siècle, et par son fils Denis le Clère, de qui je descends en ligne directe. Rien de bien singulier dans cette honnête famille de catholiques. Si, peut-être: mon grand-père, Paul Leclère, né en 1873, mort pour la France en 1914; son frère cadet, mon grand-oncle Félix Leclère, mort lui aussi durant la même guerre; et son autre frère cadet, mon autre grand-oncle Aimé Leclère, mort lui aussi durant la même guerre et qui n’a jamais donné signe de vie depuis. Le gouvernement français ne sait toujours pas ce qu’il lui est arrivé…
Dans ces deux familles, nous trouvons des membres de l’ordre de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite, et beaucoup de médailles et de décorations.
Voilà, en un trop court article, quelques notes généalogiques et historiques sur mes familles Leclère-Battellier.